vendredi 31 août 2012

#1 Inauguration publique - Jour 1

Dès 16h, le marché, composé de six stands (maraichers et fromagers essentiellement) se met en marche. Déplacé avant l'été pour tenter d'instaurer une nouvelle dynamique, il peine à s'installer. Les marchants ne sont plus si nombreux. L'association de commerçants locale qui travaille au maintien l'activité, espère que ça tiendra.
Nous installons une table dehors et interrogeons certains passants. Nous testons quelques outils : discussion à partir d'un plan, réactions sur des phrases collectées pendant la journée. Les habitants sont très intéressés par la démarche : ils sont demandeurs de transformations.

Ce groupe de jeunes adolescents positionnent les nombreux lieux ressources dans la ville. Les filles aiment se retrouver pour discuter sous un arbre du parc du Foyer logement, sur un banc de pierre tout à fait particulier. Sinon, c'est encore "derrière la mairie" qui semble être l'espace fétiche. Elles suivent parfois les garçons à l'étang des planchettes, un peu plus loin... Les garçons pêchent là-bas et regrettent que les deux seuls bancs soient toujours déplacés et qu'ils doivent les ramener pour aller pêcher, risquant de "faire fuir les poissons". Ils connaissent les abords de La Durolle. Ils font aussi du skate au Montel mais l'un d'entre eux vient de se voir interdire cette nouvelle pratique..." Trop dangereux". "Pourtant je n'ai pas croisé de voiture de tout l'été". Nous sommes surpris de constater que les filles vont depuis chez elles (le long de la route nationale) jusqu'au collège à pied en empruntant une route assez longue : elles passent devant l'école, poursuivent parmi les lotissements, doivent redescendre tout en contre bas où se situe l'entrée unique ! Nous reprendrons cet échange collectif en le rendant visible sur une carte et développerons ce petit protocole avec d'autres habitants.
Nous voilà en contact avec Jean Hissard, figure locale et mémoire vivante de la Monnerie. Ce Monsieur très dynamique anime l'association "Les vieilles lames" et constitue avec une trentaine de bénévoles un "Conservatoire des savoirs faire". "Pour l'instant on collecte machines, images, outils. Bien trop de choses ont disparu". Ils nous transmet des dizaines de cartes postales anciennes qui nous guident pour comprendre les transmission successives et reconstruire la généalogie de l'espace public. Dès lundi, il nous fera visiter la roue à aube et l'usine de Roger Rocher et son comparse, en bordure de Durolle. Une bonne trentaine de visiteurs se succèdent dans l'atelier fraichement ouvert. Un peu exigu certes, mais plutôt pratique. Nous affichons sur les murs les premiers plans d'analyse et protocoles d'enquête. Lundi nous repartirons de cela pour proposé un diagnostic partagé.

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